Premiers Cris organise avec Le PôPE93 un table-ronde abordant l'acquisition du langage, vers une réduction des inégalités et l'accessibilité des lieux d'accueil du jeune enfant.

​

Plusieurs études soulignent le lien entre la pauvreté des familles et le nombre limité de mots dont l’enfant dispose pour s’exprimer. Ces études révèlent qu’en moyenne, un enfant âgé de 3 ans, ayant au moins un parent cadre, produit 500 mots en vingt minutes alors qu’un enfant de parents non diplômés en dit 300. De plus, la moitié des enfants âgés de 2 à 3 ans de la population précaire étudiée était en retard de compréhension et de production langagière. Ces retards de langage ont des répercussions sur l’habileté orale et la réussite scolaire, ainsi que sur le développement de la confiance en soi et la capacité de l’enfant à trouver sa place dans le groupe. La réponse apportée est éducative, elle doit se construire avec les parents et les acteurs et actrices de l’éducation, dès la petite enfance. La clé de l’intervention des professionnel·les et des praticien·nes dans le domaine du développement langagier est tout d’abord celle de l’accès à la connaissance théorique et universitaire et à l’actualisation de ces savoirs. Au-delà d’une formation initiale de tous les acteur·rices, c’est la formation continue et la recherche-action qui entretiennent les dispositifs de développement langagier. Il faut donc soutenir la dynamique multi-partenariale autour du langage par une sensibilisation des professionnel·les de la petite enfance.